1.1.74

Ouragan


À la saison des métamorphoses
les masques se brisent

Les voix de la nuit tourmentent
les cœurs esseulés
et aucun des vieux masques
ne peut les sauver

À chaque instant les vents luxuriants
du néant drapent nos yeux abyssins
d'un éclat fallacieux

Des fleurs douloureuses
s'envolent aux quatre vents

Pour fuir ce
d é l u g e
nous vivons retirés
dans la brume infinie
de nos
ruines
effondrées

Mais quels fantômes hâbleur
hantent encore ces taudis ?

Au loin, dans la mer de larmes
seule la lumière aveugle
forcera nos ombres
à se dévoiler

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